
Le prêt relais peut être une solution idéale pour financer un nouveau projet immobilier sans attendre la vente de son bien actuel. Cependant, une mauvaise gestion ou une mauvaise compréhension des modalités du prêt peut entraîner des conséquences financières lourdes. Voici les principales erreurs à éviter lorsqu’on envisage de souscrire un prêt relais.
Surestimer la valeur de revente
Une erreur fréquente est de surestimer la valeur de son bien immobilier. Cela conduit souvent à un prêt relais trop élevé par rapport à la réalité du marché. En cas de revente à un prix inférieur, le propriétaire devra couvrir la différence, ce qui peut créer un déséquilibre financier.
Il est donc essentiel de baser le prêt relais sur une estimation réaliste, réalisée par des professionnels agréés.
Négliger la durée du prêt relais
Le prêt relais est conçu pour une période limitée, généralement entre 12 et 24 mois. Beaucoup d’emprunteurs oublient que si la vente ne se concrétise pas durant ce laps de temps, des solutions doivent être envisagées : revente rapide, remboursement partiel, ou transformation en crédit classique.
Ne pas anticiper cette échéance peut entraîner des pénalités ou une hausse du coût global du prêt relais.
Ne pas prévoir un plan B
Il est toujours risqué de compter uniquement sur la vente rapide du bien. Le prêt relais suppose une sortie à court terme. En cas de marché ralenti ou d’obstacles imprévus, le délai peut s’allonger, mettant en péril l’équilibre financier du projet.
Il faut donc prévoir un plan de secours, comme une capacité de remboursement temporaire du prêt relais ou la possibilité de location temporaire du bien acquis.
Oublier les frais annexes
Le prêt relais ne couvre pas tous les frais liés à l’achat d’un bien : frais de notaire, assurance, frais de dossier, etc. Ces charges doivent être prises en compte dans le plan de financement global. Beaucoup d’acheteurs sous-estiment ces coûts, ce qui peut conduire à une tension de trésorerie durant la période de transition.
Un bon calcul en amont permet d’ajuster le montant du prêt relais et d’anticiper sereinement ces frais.
Choisir une banque sans comparer
Les conditions d’un prêt relais varient d’un établissement à l’autre : taux d’intérêt, frais de dossier, modalités de remboursement anticipé… Ne pas faire jouer la concurrence peut coûter cher. Il est donc conseillé de comparer plusieurs offres, voire de faire appel à un courtier spécialisé comme ceux référencés par Domacap.
Cela permet d’obtenir un prêt relais plus avantageux, adapté à ses besoins et à sa situation.
Ignorer l’impact sur le taux d’endettement
Même si le prêt relais est temporaire, il est pris en compte dans le calcul du taux d’endettement. Une mensualité élevée, même courte, peut compromettre l’obtention d’un nouveau crédit ou fragiliser la situation financière. Il convient d’analyser avec précision l’impact du prêt relais sur ses finances globales.
Ne pas comprendre les modalités de remboursement
Certaines banques exigent le remboursement total du prêt relais à la vente du bien, d’autres permettent un différé d’amortissement ou un remboursement progressif. Mal comprendre ces modalités peut créer des malentendus ou des pénalités inattendues.
Avant de signer, lisez bien les clauses du contrat de prêt relais et demandez conseil à un expert.
Négliger la fiscalité liée au prêt relais
Selon la nature du bien vendu ou acquis, le prêt relais peut avoir des incidences fiscales (notamment en cas de plus-value). Il est donc recommandé de consulter un conseiller en fiscalité immobilière pour anticiper ces impacts.
Une bonne gestion fiscale peut optimiser l’opération de prêt relais dans son ensemble.
Ignorer l’effet psychologique
Enfin, il ne faut pas sous-estimer le stress que peut générer un prêt relais. L’attente de la vente, la pression financière, les délais… Tout cela peut affecter les décisions. Un accompagnement professionnel aide à rester serein et à faire des choix éclairés.